Nature de l’épreuve : des paramètres à prendre en compte
Le BO donne la définition suivante de l’épreuve de contrôle de gestion (UE11) :
« Nature : épreuve écrite portant sur l’étude d’une ou de plusieurs situations permettant d’analyser plusieurs problématiques de gestion » .
Durée : 4 heures ; Coefficient : 1 ; 14 crédits européens »
Les sujets d’examen se situe dans une organisation de référence qui définit un contexte de réflexion. C’est dans ce cadre que le questionnement est structuré autour de trois ou quatre dossiers indépendants.
Les organisations choisies peuvent être très variées. L’unité d’application est de niveau « local » (usine, centre de responsabilité, …) située dans une entreprise industrielle et commerciale, ou de services ou encore dans une structure publique ou à but non lucratif. La taille de l’organisation est plutôt nationale, et permet d’aborder le contrôle de gestion dans les petites et moyennes entreprises.
Hypothèse : La stratégie de l’organisation est fixée et présentée, elle n’est pas remise en question. Les critères de performance sont explicités, mais ils ne sont pas à découvrir.
Spécificités de l’UE : garder le bon cap
Le programme de l’UE de « contrôle de gestion » est vaste. Le contrôle de gestion est perçu comme une approche instrumentale pour la compréhension et la bonne maîtrise des outils et instruments dans des contextes donnés. La vision de la performance opérationnelle réside dans la mise sous tension permanente et dynamique du rapport satisfaction/coûts (coûts, qualité, délais).
En conséquence, se préparer à l’épreuve demande :
– de maitriser de nombreuses techniques tant au niveau de leurs hypothèses, de leurs mises en œuvre que de leur limites ;
– d’être en capacité d’analyser les limites et les solutions à apporter pour améliorer le fonctionnement de l’organisation qui sert de référence au sujet ;
– d’être en capacité de porter un diagnostic sur une situation donnée.
L’utilisation de la calculatrice est autorisée bien que menacée. Régulièrement, est évoquée la possibilité de proposer une sujet d’UE 11 sans calculette. Cette possibilité est à prendre en compte dans la préparation au contrôle de gestion, car il est tout à fait possible de proposer un sujet où l’emploi de la calculette serait superflu.
Conseils méthodologiques pour une préparation gagnante
– Pour l’apprentissage du programme : une préparation méthodique
Il faut avant tout comprendre les conditions de pertinence des outils et maitriser leur mise en œuvre Il est indispensable de s’approprier les différentes méthodes de calcul des coûts, briques de base pour les autres outils du contrôle de gestion. Pour chaque notion, il faut tout à la fois la mettre en œuvre et comprendre son intérêt et ses limites par rapport au contexte étudié. La réalisation de fiches permettant une meilleure mémorisation des différents concepts peut s’avérer utile.
Un entraînement régulier par la réalisation de nombreux exercices et de situations pratiques dont la difficulté est progressive s’impose. Puis des cas de synthèse doivent être traités au fur et à mesure afin de se présenter à l’examen dans les meilleures conditions possibles.
La mémoire des questionnements des sujets d’entrainement est très utile : la variété des situations possibles d’entreprise est telle que le candidat peut avoir l’impression que le sujet n’a pas été traité pendant la formation alors que seul le contexte de l’exercice proposé a changé.
– Pour aborder l’épreuve : les conseils d’un coach
Le candidat doit se vivre comme un acteur de l’entreprise en situation de mise en œuvre de démarches d’amélioration. Il doit repérer les informations pertinentes et nécessaires à la mise en œuvre des procédures de contrôle de gestion et des outils associés. Il doit aussi être capable de porter un jugement sur cette mise en œuvre. Le contexte dans lequel l’outil est mis en œuvre est figé et n’est pas remis en question.
Une lecture rapide du sujet et de toutes les questions posées en début d’épreuve permet de bien répartir le temps à consacrer pour chacun des dossiers. En cas de dossiers indépendants, il est d’ailleurs tout à fait possible de traiter les dossiers dans un ordre différent de celui du sujet. Pour cela, il est conseillé de préparer une copie par dossier, mais les questions devront être résolues dans l’ordre dans la mesure où bien souvent le questionnement oriente le candidat vers les solutions. Dans tous les cas, il faut bien préciser sur sa copie le dossier traité, puis la question.
Les réponses doivent être précises et structurées. Le barème, extrêmement détaillé, permet de valider tous les éléments attendus sur la copie. La gestion du temps est une qualité essentielle. Les points attribués à chacun des dossiers sont en principe indiqués sur le sujet et sont proportionnels au temps nécessaire pour les aborder.
Le risque d’erreurs de calcul ou de méthode dès le début du sujet, conduisent souvent à des résultats numériques différents de ceux attendus et/ou proposés par le corrigé. Dans ce cas, l’explicitation des démarches utilisées, la justification et le détail des calculs effectués est le seul moyen de montrer la logique mise en œuvre par le candidat. Cette procédure est la seule qui permette au correcteur de valoriser les démarches correctes sur des bases numériques inexactes.
Un effort de présentation de la copie est primordial. Le contrôle de gestion demande souvent, dès que les calculs sont répétitifs, des présentations sous forme de tableaux, il faut y recourir, même si le questionnement ne l’impose pas. Il faut être vigilant à l’orthographe et à la syntaxe. Ainsi, un temps de relecture et d’éventuelles corrections en fin d’épreuve s’impose.